La nouvelle Bibliothèque Humaniste est un musée qui se positionne comme un lieu de transmission des savoirs centré sur l’humanisme et le livre. Le parcours s’articule autour d’une série de dispositifs de médiation numérique conçus par l’agence Mosquito dont la particularité est de favoriser l’apprentissage par le jeu et la manipulation.
La muséographie présente un parcours de visite accessible à un large public, centré sur le livre, ce parcours dont l’axe principal est incarné par Beathus Rhenanus, offrira aux visiteurs l’occasion de découvrir une large sélection d’ouvrages et de facsimilés numériques retraçant le parcours et la pensée de l’humaniste sélestadien au XVe siècle.
La découverte du trésor
Grâce à une grande table tactile le visiteur va découvrir une sélection des pièces principales du trésor. Par défaut, les ouvrages présentés dans la vitrine sont aussi présentés sur la surface de la table, la double page ouverte est identique à celle présenté dans la vitrine.
Quand un livre de la vitrine est en consultation sur la table, un projecteur éclaire le livre alors qu’un « espace personnel de consultation » se déploie sur l’écran numérique. Lors de la mise en veille, les livres présentés dans la vitrine sont réaffichés sur la table, ouverts à la même double page.
L’atelier du copiste
Le dispositif permet de réaliser une expérience : écrire comme au Moyen Âge. Grâce à deux écrans tactiles le visiteur reproduit des gestes proches de ceux du copiste médiéval. Puis, les mots sont compilés dans un livre numérique pour former une œuvre réalisée par tous les visiteurs : une nouvelle copie d’une pièce maîtresse de la collection le « Livre des miracles de Sainte Foy ». Le résultat de cet atelier est présenté dans l’écran du hall. C’est une animation générative qui prend la forme d’un livre blanc dont les pages sont remplies au fur et à mesure par les visiteurs. Ainsi le dispositif présente un objectif à court terme : réaliser une « manip » dans l’atelier du copiste et un objectif à long terme recopier un des chefs d’œuvres de la collection en faisant appel à la « communauté » des visiteurs du musée.
L’atelier de l’imprimeur
Sur un écran tactile, le visiteur expérimente les gestes de l’imprimeur typographe. Il compose un mot en manipulant des caractères mobiles dans une « casse », puis fait fonctionner un fac similé en 3D de la presse de Gutenberg pour in fine découvrir sa composition. Sera-t’elle lisible ? Ultime étape, le visiteur peut imprimer son mot sur un ticket et ainsi garder un souvenir personnalisé de sa visite.
Les gravures du Münster
Rangées dans 2 caissons au centre d’une assise, quarante plaquettes en bois présentent une sélection de quelques une des gravures du Münster, une sorte d’encyclopédie du XVe siècle. Le visiteur pioche une gravure et la glisse dans le logement se trouvant à proximité. La plaquette est équipée d’une antenne RFID, qui lorsque qu’elle entre en contact avec le lecteur déclenche la lecture en voix off de la définition extraite du livre. Le dispositif joue sur l’effet de surprise, et l’amusement de certaines descriptions farfelues.
REMERCIEMENTS
Emmanuel Rouillier, Mosquito : design interactif, UI et UX Design
Gilles Vignier, atelier àKiko : Scénographie
Muriel Meyer Chemenska, Métapraxis : Muséographie
Arnaud Waels, Devocité : production, développement
Colin Bouvry : développement
Mathieu Virbel : développement
Cyrille Carillon, Agence sonore : voix off
Sergio Menegassi : motion design
Laurent Segelle, ETC : Installation
Et toute l’équipe de la Bibliothèque humaniste
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Un article dans Sonovision, un autre dans le
Bulletin des bibliothèques de France et un dernier sur le site du Clic France